Vouloir un enfant (Part II) – La PMA : Espoir et désillusions.

Comme promis voici la suite de notre parcours semé d’embuches. Pour ceux qui n’ont pas encore lu la première partie ou les personnes qui voudraient y rejeter un petit coup d’œil c’est ici que ça se passe. Dans cet article les mots techniques seront accompagnés d’un lien hypertexte vous renvoyant à leurs définitions.

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Nous nous étions arrêtés en Octobre 2016. À cette époque, je me sentais seule au monde face à notre situation car même les professionnels ne daignaient pas nous prendre au sérieux. C’est pourquoi j’ai décidé d’employer les grands moyens et de franchir un cap : celui de me tourner vers la PMA.
Pour certains couples se tourner vers l’aide à la procréation est une étape difficile à franchir. Nous concernant (enfin surtout me concernant) c’était enfin l’opportunité d’avancer de façon concrète. Mais nous devions être patients (et oui encore et toujours !) car les demandes sont nombreuses ce qui rend les délais de rendez-vous pour les nouveaux couples assez longs. Il fut fixé fin janvier 2017. Une nouvelle année, un nouvel espoir….

Mais l’année commençait mal. Nous avons reçu début janvier un courrier nous informant que notre rendez-vous était reporté à la mi-mars. Pleine de colère et de désarroi, j’ai décidé d’appeler le service afin d’avoir des explications mais celui-ci restait injoignable ! Nous avons donc décidé d’aller directement sur place afin d’essayer d’avancer notre consultation. Et grâce à notre persévérance, nous avons tout de même réussi à obtenir une entrevue le 17 février 2017.

Le temps paraissait tellement long, mais ce fameux jour arriva enfin !
Nous avons eu un entretien avec une des deux gynécologues du service. Après avoir fait le point sur notre situation, elle a jugé que nous étions éligibles à une prise en charge dans une structure AMP. Enfin une bonne nouvelle !
Elle nous a prescrit les examens de base. Une prise de sang pour nous deux, une nouvelle hystérosalpingographie la première étant non concluante pour elle, et un nouveau spermogramme pour Dad.

En avril, une fois les examens effectués, la gynécologue décide pour commencer de mettre en place un protocole de stimulation simple et d’effectuer un test Hühner (appelé également test post coïtal, plutôt glam non?).
Arrive le jour du test et de l’échographie de contrôle. On y voit trois follicules matures donc trois ovules potentiels. L’après-midi même, le résultat tombe, le test revient négatif (aucun spermatozoïde ne survit à la glaire cervicale) et vu le nombre de follicules mieux valait éviter les rapports car risque élevé de grossesse multiple (même si le test est mauvais il en suffirait de trois…).
C’est une grosse déception, encore un espoir qui s’envole…

Dans notre centre, entre chaque protocole il est obligatoire de patienter au moins un cycle avant de reprendre un nouveau traitement. Le temps de laisser le corps évacuer le surplus d’hormones.
En mai, le médecin décide de franchir une nouvelle étape au prochain cycle : l’insémination artificielle (IAC).

Entre juillet 2017 et novembre 2017, nous avons fait une, puis deux, puis une troisième insémination, mais toutes sont revenues négatives. Nous allions de désillusions en désillusion.
En janvier 2018 on commence le quatrième protocole d’IAC avec une dose plus forte de médicaments, mais une fois encore rien ne se passe comme prévu. Le nombre de follicules est trop important (on en compte cinq), il fallait donc tout stopper.
La gynécologue décida d’arrêter les tentatives pour le moment. Elle souhaitait que je subisse une cœlioscopie exploratrice afin de vérifier qu’il n’y a aucune anomalie au niveau interne.
C’était un coup de massue, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’avais peur de subir une opération et peur de ce qu’on pourrait découvrir.

Et cette opération je l’ai très mal vécue, c’était en février 2018 …
En rentrant à l’hôpital la veille de l’intervention, j’étais complètement paniquée. Lorsque Dad est venu me rejoindre en sortant du travail, j’étais en pleurs et je voulais rentrer avec lui. Les infirmières ne m’avaient même pas proposé quelque chose pour me détendre.
Comme prévu, l’intervention à eu lieu le lendemain matin. Tout c’était bien passé mais j’avais beaucoup de mal à rester éveillée. Alors que Dad était venu me voir, je n’ai fait que dormir jusqu’à 15h30.
Le chirurgien est venu nous informer que tout était normal et qu’il avait effectué un drilling ovarien. Même si c’était une bonne nouvelle, le fait de n’avoir toujours aucune vraie réponse restait tellement frustrant.
Arriva le moment inévitable où j’ai du me lever. J’avais mal et j’ai quasiment fait un malaise. Le soir grosses nausées surement dues à l’anesthésie et j’ai du attendre une heure pour enfin avoir quelque chose pour me soulager !
Je suis sortie le lendemain de l’opération, ce n’était pas la grande forme. Heureusement Dad était aux petits soins avec moi.

Après un rendez-vous avec le médecin de la PMA pour faire le point, nous avons décidé de laisser faire la nature pendant quelques mois suite au drilling. Mais si rien de nouveau, nous passerions au dernier protocole disponible, la FIV.

C’est ici que se termine cette seconde et avant dernière partie. Et je vous dis à bientôt pour le grand final !

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