PMA ou AMP, abréviation : La Procréation Médicalement Assistée est un ensemble de pratiques cliniques et biologiques où la médecine intervient dans la procréation.
La stimulation ovarienne est souvent la base d’un protocole de PMA. Parfois une stimulation ovarienne est suffisante dans l’aide à la procréation mais la procréation médicalement assistée peut nécessiter la préparation des gamètes (ovocytes et/ou spermatozoïdes) en laboratoire, soit dans le but d’un protocole d’insémination artificielle, soit d’une fécondation in vitro.
Je vous l’accorde, cette définition avec tous ces termes médicaux peut vous faire perdre la tête. Et pourtant ce sont ces termes la qui rythment le parcours d’une PMA. FIV, FIV ICSI, IAC, IAD monitorage, stim, ponction…, lorsque l’on s’engage dans ce type de parcours, on peut vite se sentir dépasser par tout ce vocabulaire. C’est pourquoi je vais essayer de vous éclairer du mieux possible.
Qui peut prétendre à une PMA ?
Comme lors de tout protocole médical, il y a des critères bien stricts à remplir. En effet, la procréation médicalement assistée s’adresse aux couples hétérosexuels mariés, pacsés ou en concubinage (et peut être bientôt à toutes les femmes) en âge de procréer et qui se trouvent dans l’une des situations suivantes :
⁎ Le couple ou l’un des membres présente une stérilité (ou infertilité) pathologique médicalement constatée à la suite d’un bilan d’infertilité.
⁎ L’un des membres du couple est porteur d’une maladie grave, susceptible d’être transmise au conjoint ou à l’enfant.
Pour certains couples, entrer en PMA est une épreuve qui peut s’avérer très compliquée à gérer et à accepter. C’est admettre qu’il y a PEUT-ÊTRE un problème venant soit de l’un des deux individus ou même des deux membres du couple. Mais j’insiste bien sur le mot peut-être ! Car parfois aucune cause réelle n’est découverte et il suffit simplement d’un petit coup de pouce de la science pour que la magie du corps humain puisse opérer.
Quels sont les différents protocoles utilisés en PMA ?
En France, il existe trois techniques médicales dans l’aide à la procréation. L’évaluation du protocole à choisir se fait au cas par cas suivant les résultats du bilan d’infertilité.
⁎ La Stimulation Ovarienne : C’est souvent la première technique proposée aux couples lorsqu’il y a des difficultés ovulatoires chez la femme ou lorsque qu’il n’y a pas de problème majeur détecté lors des examens. C’est le protocole le plus simple et ne nécessitant aucune intervention en laboratoire.
Elle consiste à prescrire à la femme un traitement soit par voie orale, soit par injections, permettant aux ovaires de produire une plus grande quantité d’ovocytes (poche contenant les ovules). Une surveillance est effectuée régulièrement via prises de sang et échographies. C’est ce qu’on appelle le monitorage. Il permet de vérifier la quantité et le bon développement des ovocytes. Généralement, lorsque tout se passe bien, et que le nombre d’ovocytes matures est correct (rarement plus de trois) on déclenche l’ovulation avec l’aide d’un médicament administré par injection. Ensuite c’est au couple d’essayer naturellement de concevoir un enfant.
⁎ L’insémination Artificielle : Elle est utilisée lorsqu’il y a des troubles de l’ovulation et/ou de la qualité des spermatozoïdes. Il existe deux types d’inséminations artificielles. L’Insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC) et l’insémination artificielle avec sperme du donneur (IAD).
Que ce soit une IAC ou une IAD, le protocole pour la femme reste le même. Elle devra en général effectuer une stimulation ovarienne lui permettant d’avoir un nombre favorable d’ovocytes généralement équivalent à une stimulation simple.
Lors d’une insémination avec sperme du conjoint, le partenaire devra faire un recueil de sperme en laboratoire quelques heures avant l’insémination. Ces gamètes seront traitées afin de ne garder que les spermatozoïdes vivants et mobiles.
Lors d’une insémination avec sperme de donneur, on utilisera les gamètes d’un donneur anonyme.
Quelques heures plus tard une fois l’échantillon de sperme préparé, celui-ci sera déposé directement à l’intérieur de l’utérus via un petit cathéter.
⁎ La Fécondation In Vitro : C’est le protocole le plus lourd en PMA surtout pour la femme. La FIV est utilisée lorsqu’il y a des troubles de l’ovulation et/ou de la qualité des spermatozoïdes, mais aussi lorsque les trompes sont endommagées ou obstruées. Il existe également plusieurs types de Fécondation In Vitro.
La FIV « simple » dans le cas d’un nombre limité de spermatozoïdes. Les gamètes mâles et femelles seront placées dans le même environnement en laboratoire dans le but de créer des embryons.
La FIV ICSI dans le cas ou la FIV « simple » est infructueuse ou lorsqu’il y a un nombre très limité de spermatozoïdes. Les gamètes mâles seront directement implantées dans les différents ovules en laboratoire dans le but de créer des embryons.
La FIV avec diagnostic pré-implantatoire, utilisée en cas de problème génétique. Chaque embryon sera analysé afin de ne garder que ceux ne présentant aucune anomalie génétique.
Il existe aussi la La FIV DO avec sperme de donneur.
Le protocole consiste à effectuer une stimulation ovarienne plus poussée afin d’obtenir le plus grand nombre d’ovocytes (11 dans mon cas) mais tout en évitant une hyper stimulation qui peut s’avérer dangereuse. Une fois l’ovulation déclenchée par injection, la femme devra subir une ponction d’ovocytes dans un bloc opératoire (sous anesthésie locale ou générale). Pendant ce temps là, le conjoint devra aller en laboratoire faire un recueil de gamètes.
Au bout de deux jours, on peut déjà savoir si des embryons se sont formés. On compte en moyenne 50% d’embryons par rapport au nombre d’ovules prélevés. On peut alors dès à présent en implanter dans l’utérus avec un petit cathéter.
Il est également possible d’attendre jusqu’à 5 ou 6 jours post-ponction avant d’effectuer l’implantation afin de savoir si les embryons ont continué leur développement. En moyenne 50% des embryons viables au deuxième jour.
Les embryons restants peuvent être congelés pour de futures tentatives en cas d’échec ou de désir de nouvelle grossesse.
Et voilà ! Vous êtes calés sur les principes fondamentaux de la PMA ! Bon j’avoue ça fait beaucoup d’informations tout ça mais c’est nécessaire pour bien comprendre notre long parcours. Je vous le relaterais dans un prochain article ! Alors restez connecté !