Néonatalogie , nom féminin : La néonatologie est une branche de la médecine, plus précisément de la pédiatrie, qui s’intéresse au nouveau-né normal et pathologique ainsi qu’au fœtus et au devenir des enfants nés prématurément.
Comme vous avez pu le lire dans ma présentation, BabyBoy est arrivé avec un peu d’avance.
Il a vu le jour le 06 Février 2020 à 16h13 à 36 semaines et 1 jours d’aménorrhée, soit 4 semaines et 6 jours avant la date du terme. Il est né par césarienne programmée en urgence suite à la détection via une échographie de siège d’un retard de croissance in utéro . La veille, il était estimé à 1kg870. Alors autant vous dire que j’avais très peur pour lui ! Mais nous avons eu la bonne surprise de découvrir à sa naissance qu’il avait dépassé la barre de 2kg ! Et psychologiquement ça faisait toute la différence ! Il pesait exactement 2kg120 pour 43,5cm. Un petit bébé fragile mais en excellente santé !
Mais nous savions qu’un séjour dans l’unité de néonatalogie serait obligatoire pour lui. Car un bébé d’à peine plus de 2kg, est un bébé qui a encore besoin de grandir avant de découvrir le monde extérieur.
Après avoir effectué un peau à peau pendant une trentaine de minutes avec moi, Dad l’a accompagné dans le service de néonat (comme on l’appelle plus communément) pour lui donner son premier biberon. Puis il a été placé dans sa petite couveuse chauffée à 30 degrés. Il avait trois petites électrodes sur le thorax permettant de surveiller sa respiration et son rythme cardiaque. Il avait également un capteur (qu’il n’a gardé que deux jours) servant à surveiller sa saturation en oxygène. Le personnel du service était très rassurant et disponible et s’est occupé de lui pendant la nuit car je ne pouvais pas encore me déplacer.
Certaines diraient qu’elles se seraient senties privées des premiers instants avec leur enfant mais me concernant je n’ai pas eu cette sensation. Tout est allé tellement vite que psychologiquement je n’étais pas prête à accoucher. J’avais le deuil de ma grossesse à faire. Et puis je l’avais eu 8 mois pour moi toute seule alors je pouvais bien laisser ce moment privilégié à Dad.
Le lendemain en fin de matinée, avec l’aide d’un fauteuil (car mon dieu qu’est-ce que j’avais mal à ma cicatrice !) j’ai pu aller voir BabyBoy et lui donner son premier biberon. Il était si petit ! Mais les nouvelles étaient très bonnes, aucun souci pendant la nuit et tous les examens étaient normaux.
Les jours passaient, je me déplaçais de mieux en mieux malgré la douleur et j’essayais d’être présente jours et nuits pour lui donner le plus de biberons possibles. Il n’avait aucun problème de scope, buvait bien ses quantités de lait, commençait à rattraper son poids de naissance et il venait de passer dans un berceau.
Mais on nous a tout de même mis en garde. Il serait possible qu’à un certain moment, au fur et à mesure que les quantités de lait augmenteraient, qu’il se fatiguerait lors des tétées et qu’il n’arriverait plus à boire assez pour prendre du poids.
Au bout d’une semaine d’hospitalisation, sans voir le monde extérieur, la fatigue s’installait et le moral commençait à flancher. Malheureusement ce qui devait arriver arriva. Comme on nous l’avait prédit, les biberons devenaient de plus en plus chaotiques et BabyBoy ne grossissait plus.
Le verdict tomba, il fallait lui mettre une sonde naso-gastrique pour lui faire ingérer les quantités de lait non bues. C’était un traumatisme pour moi. Voir son petit bébé avec ce petit tuyau qui lui sortait du nez me faisait tellement mal au cœur. Je me suis effondrée sans pouvoir m’arrêter de pleurer….
Après quelques jours, j’ai tout doucement réussi remonté la pente. L’équipe de Sage-Femme était là pour m’épauler quand Dad n’était pas là. Et lui m’avait interdit d’aller le nourrir deux nuits de suite afin de pouvoir me reposer. Et ça m’avait fait beaucoup de bien de dormir deux nuits complètes.
La situation n’évoluait pas. BabyBoy ne terminait aucun de ses biberons et le reste lui était administré via son petit tuyau dans le nez.
On en venait même à se demander si toute cette histoire de sonde était vraiment nécessaire. Si les quantités de lait n’étaient pas trop importantes pour lui au vu de son poids tout simplement.
Heureusement les infirmières du service prenaient le temps de répondre à nos questions et nous ont expliqué comment son petit corps fonctionnait. Qu’au fur et à mesure qu’il prendrait du poids, il aurait de plus en plus de force pour boire seul. Mais que se serait un déclic et donc du jour au lendemain sans pouvoir l’anticiper.
Dad et moi passions nos journées à l’hôpital et nous rentrions tous les soirs à la maison pour la nuit. Le temps devenait long… Nous avions l’impression qu’il n’y avait pas d’amélioration même si BabyBoy arrivait un petit peu mieux à boire ses biberons.
Une sonde naso-gastrique doit être changée tous les huit jours. Et ce matin-là lorsque nous sommes arrivés, nous avions la surprise de voir qu’il ne l’avait plus ! S’il arrivait à bien prendre ses biberons pendant les prochaines 48h il pourrait enfin sortir ! Un joli cadeau pour nos 11 ans d’amour à Dad et à moi !
Ce jour là et le lendemain, BabyBoy avait bu tous ses biberons en entier. On nous a alors informé que c’était officiel : il sortait le lendemain ! Dad et moi étions tellement heureux mais forcément un peu inquiets (enfin surtout moi je ne vous le cache pas).
Nous sommes sortis de l’hôpital en famille le 29 Février 2020, c’était comme si c’était une seconde naissance pour BabyBoy. Dad disait toujours pendant ma grossesse qu’il aimerait que j’accouche à cette date.
Coïncidence ?!
Épilogue : Depuis tout ce passe très bien et BabyBoy pousse comme un petit champignon !
Je vous joins le lien d’un site qui vous explique plus amplement comment fonctionne un service de néonatalogie : https://www.sparadrap.org