La fausse couche, ou avortement spontané, est une interruption précoce de la grossesse de façon spontanée survenant avant la 20ème semaine de grossesse (ou 22ème semaine d’aménorrhée). Elle peut être de cause pathologique, traumatique ou le plus souvent des suites d’une malformation fœtale.
Elle se solde par l’expulsion de l’embryon (terme employé jusqu’à 10 semaines d’aménorrhée) ou du fœtus. L’expulsion peut avoir lieu de façon naturelle, on parle alors de fausse couche spontanée. Mais une aide médicale est parfois nécessaire (prise de médicaments ou chirurgie).
Le pourcentage de fausse couche est estimé à environ 15%. Les fausses couches sont généralement sans gravité et sans conséquence sur les grossesses à venir.
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Cette définition est si simple à comprendre et pourtant lorsque l’on est confronté à cette situation, elle est bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Au fond de nous, on le sait, on le dit souvent, la nature est bien faite (enfin presque toujours …). Si les choses se sont passées ainsi, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison. Malheureusement, à l’annonce du diagnostic nous ne sommes pas rationnels et ce n’est donc pas notre première pensée.
L’incompréhension, la culpabilité, la colère ou encore la tristesse, ce sont toutes ces émotions qui nous submergent tel un torrent.
Que s’est-il passé ? Pourquoi son cœur s’est arrêté de battre ? Pourquoi ça nous arrive à nous ? De nombreuses questions qui resteront probablement à jamais sans réponse. Voilà les pensées qui nous traversent l’esprit de façon si rapide et brutale. Les pensées qui nous ont traversé l’esprit….
Pour beaucoup, la fausse couche reste un sujet sensible et tabou, mais pourquoi ?
On préconise souvent de garder notre grossesse secrète les trois premiers mois, ne serait-ce pas finalement la cause de ce “tabou” ? Comme si ces trois premiers mois n’existaient pas, comme s’ils étaient sans importance car trop fragiles. Par définition, une grossesse dure neuf mois, c’est le temps qu’il faut à notre corps et notre esprit pour se construire en tant que futurs parents.
Alors oui, pour certain(e)s garder le secret ne pose aucun problème, ça leur permet de rester dans leur bulle de bonheur. Mais pour d’autres, cela peut devenir un vrai calvaire. Pour ces personnes, garder le secret peut parfois conduire à l’isolement de peur de ce qu’il pourrait arriver s’il était découvert. Une superstition qui parfois n’est pas suffisante pour éviter la fausse couche. Dans ce cas, vers qui se tourner pour avoir du soutien quand il n’y a personne dans la confidence ?
Lorsque l’on désire un enfant, on se pose déjà tout un tas de questions sur un sujet qui reste encore très abstrait. Alors, une fois la grossesse confirmée, plusieurs sentiments peuvent nous envahir. La joie bien évidemment, mais aussi l’angoisse. Et c’est normal, c’est un grand changement qui se prépare !
C’est pourquoi pour nous, il était essentiel de partager cette bonne nouvelle avec nos proches.
Une partie de ceux qui nous connaissent ne le sait pas mais nous avons été enceintes (oui un bébé ça se fait à deux). Forcément nous étions sur notre petit nuage, c’était une grossesse spontanée au bout de quatre mois d’essai. À vrai dire, elle nous a presque pris par surprise au vu de notre parcours pour avoir BabyBoy (qui n’est d’ailleurs plus un bébé aujourd’hui 😅).
Après deux contrôles sanguins normaux et une échographie de datation parfaite et rassurante, nous étions confiants quant à l’avenir de notre petit bébé dans mon ventre. Malheureusement, le rêve s’est arrêté quelques jours plus tard.
Une microscopique tache de sang, puis de petits saignements, enfin un contrôle échographique et le couperet tombe : le petit cœur de notre bébé s’était arrêté depuis déjà plus de quinze jours. L’échographiste a été très doux et choisissait ses mots avec délicatesse. Il nous a expliqué que nous n’étions en rien responsables et que la première cause de fausse couche restait la malformation fœtale. Un rendez-vous a été fixé le lendemain avec la gynécologue afin de discuter de la suite des événements. En effet, la grossesse étant arrêtée depuis plus de deux semaines, l’expulsion pouvait ne pas se faire seule, à moins que mon cerveau donne enfin le feu vert à mon corps. S’ensuit cette fameuse phase émotionnelle où tout se mélangeait dans ma tête. Toute cette tristesse, cette colère et ces questions qui tournaient en boucle dans mon esprit.
Après notre entretien avec la gynécologue, nous avons pris la décision de programmer une intervention chirurgicale appelée aspiration (on parle aussi de curetage) la semaine suivante. Seulement, trois jours plus tard, les choses se sont accélérées. Les douleurs abdominales ont fait leur apparition, mais l’expulsion peinait à se faire. Après un passage aux urgences, le gynécologue de garde a décidé (avec notre accord bien sûr) de réaliser l’aspiration le jour même.
À mon réveil, les douleurs physiques avaient disparu. Je me sentais vide, c’était fini, il était parti.
Le fait d’avoir annoncé rapidement cette grossesse à nos proches, nous a permis d’être entourés, réconfortés et soutenus dans cette épreuve et sans aucun tabou. Des petits mots, de petites attentions ou ne serait-ce qu’une présence pour ne pas être seuls, voilà ce dont nous avions besoin. C’est pourquoi nous n’avons aucunement regretté cette annonce précoce.
Il n’y a pas de règle ! Bien sûr, je ne dis pas de l’annoncer au monde entier (mais ça reste tout à fait votre droit) mais à ceux qui comptent le plus pour vous. La grossesse est une chose merveilleuse alors autant la partager si vous en avez l’envie ! Par contre, si vous voulez garder ce secret pour vous, je ne porte aucun jugement, c’est vous qui décidez !
Et surtout n’oubliez pas, si malheureusement une fausse couche devait survenir, ce n’est en aucun cas un sujet tabou. N’hésitez pas à en parler si vous en ressentez le besoin !
