Me revoici après un an d’absence pour vous raconter la fin de notre aventure PMA. Pour ceux qui ont lu mes précédents articles, vous connaissez la fin de l’histoire, pour les autres je vous laisse donc la découvrir. Je vais vous raconter la suite de ce combat rempli de rebondissements…
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Je vous avais laissé en février 2018 après ma cœlioscopie exploratrice qui s’était révélée tout à fait normale. Avec la gynécologue nous avions pris la décision de nous laisser quelques mois afin de voir si le drilling ovarien porterait ses fruits. Malheureusement ce ne fut pas le cas, les mois passèrent et toujours aucune grossesse à l’horizon.
En août 2018, après avoir tenté notre chance naturellement pendant six mois, me voici de retour dans les locaux de la PMA pour un rendez-vous avec la gynécologue. Nous choisissons de mettre en place un quatrième protocole d’insémination artificielle.
C’était devenu la routine : une injection tous les soirs à partir du troisième jour du cycle et un contrôle entre le neuvième et le onzième jour.
Mais le sort s’acharnait… La gynécologue avait décidé de me revoir un peu plus tard que prévu…. et ce qui devait arriver arriva… j’ai eu une ovulation spontanée. C’était donc trop tard pour effectuer l’insémination. Encore un protocole qui n’irait pas au bout. C’était le second après celui de janvier et c’était dur à accepter. J’étais en colère…
Nouveau rendez-vous en octobre 2018 et c’était décidé on passait à la Fécondation In Vitro.
S’en suit un délais de réflexion d’un mois puis une réunion d’information en amphi-théâtre (le nombre de couples dans le même cas que nous était malheureusement hallucinant) afin de nous expliquer le protocole FIV de A à Z mais aussi nous donner des conseils pour que celui-ci se passe le mieux possible.
Malheureusement, j’ai appris qu’un de mes cousins était porteur d’une maladie génétique. J’en ai fait part à ma gynécologue qui me dirigea vers le service génétique de l’hôpital.
Encore une nouvelle péripétie, j’avais l’impression que nous n’y arriverions jamais.
Le rendez vous génétique est fixé en janvier 2019.
Finalement aucune chance d’être porteuse du même gène que mon cousin mais la généticienne décida tout de même de réaliser des caryotypes afin d’être sûre que nos problèmes de conception ne venaient pas d’un soucis génétique. Les prises de sang sont faites plus qu’à patienter deux longs mois pour avoir les résultats….
Mars 2019 les caryotypes reviennent normaux : enfin une bonne nouvelle on va pouvoir attaquer notre FIV ! Je contacte le service PMA, on m’informe des traitements et au prochain cycle le protocole pourra enfin commencer !
Le 29 mai 2019, mes règles arrivaient enfin et cela marquait le début de notre parcours FIV. On commençait les injections d’hormones. Dad m’en faisait une le soir et une autre le matin un peu plus tard dans le cycle pour être sûr de ne pas avoir d’ovulation spontanée . Physiquement ce n’était pas toujours simple. J’avais des bleus au ventre et aux cuisses, les piqures de blocage ovulatoire étaient douloureuses et me faisait des plaques rouges qui engendraient des démangeaisons. Mais ce n’était pas grave c’était pour la bonne cause, je m’accrochais !
Rendez vous de contrôle après plusieurs jours de traitement, et bonne nouvelle, j’y répondais très bien ! J’étais tellement soulagée ! En route pour la prochaine étape: le déclenchement de l’ovulation et direction le bloc opératoire pour la ponction folliculaire. J’avais hâte mais en même temps j’appréhendais la douleur car elle se ferait sous anesthésie locale.
Nous sommes le mercredi 12 Juin 2019 et c’était le grand jour, celui de la ponction. Rendez vous à l’hôpital tôt le matin. Ce jour là, j’étais la seule à subir une ponction folliculaire.
On me prépare pour l’accès au bloc, Dad était avec moi mais pour peu de temps car on est vite venu le chercher pour faire son recueil. Puis c’était mon tour, direction le bloc opératoire. J’étais anxieuse mais je me sentais à l’aise avec l’équipe médicale qui était très agréable et rassurante.
On me fait l’anesthésie locale et la ponction commence. A chaque fois qu’un follicule était ponctionné, je ressentais une sorte de décharge électrique dans le ventre. Heureusement, la douleur restait largement supportable. L’acte dure une quinzaine de minutes. Ensuite, je suis rapidement retournée en chambre ou Dad m’attendait sagement.
Nous apprenons qu’il y a onze ovules de disponibles ! Mais le pauvre Dad a du retourner faire un second recueil car le premier ne satisfait pas totalement la biologiste.
Il était temps de rentrer à la maison, le biologiste nous contactera dans 2 jours pour savoir combien d’embryons se seront développés.
Comme prévu, le vendredi matin mon téléphone sonne : c’était le biologiste. Il m’annonce une très bonne nouvelle, sur les onze ovules, six sont devenus des embryons après avoir été mis en culture avec les gamètes de Dad.
Dans notre centre PMA, le transfert embryonnaire à souvent lieu cinq à six jours après la ponction afin d’être sûr que les embryons formés continuent leur développement au stade de blastocyste, ce qui augmenterait les chances de transférer un embryon de qualité lorsqu’il y en a plusieurs de disponibles. Si tout se passait bien, prochain rendez vous le 17 juin pour le transfert .
Il y a une chose que redoutent tous les couples lors de la FIV : un coup de téléphone le matin du transfert. En effet, si le centre vous appelle le matin du transfert cela signifie en général qu’aucun des embryons n’a continué son développement et que le transfert est annulé.
Heureusement pour nous cela n’a pas été la cas. Donc direction l’hôpital pour le transfert embryonnaire. C’est aussi à ce moment là que nous allions savoir combien d’embryons ont continué à se développer.
C’était le moment de vérité, et une superbe nouvelle nous attendait : nous avions trois embryons ! Nous avions choisi (en accord avec la gynécologue bien sûr) de ne transférer qu’un seul embryon afin d’éviter une grossesse multiple.
Pour la patiente l’acte est similaire à celui d’une insémination artificielle. A l’aide d’un cathéter, on transfert l’embryon in utéro. Après le transfert, on vérifie en laboratoire que l’embryon est bien absent du cathéter et qu’il a donc bien été transféré dans l’utérus de la patiente.
Les dés sont jetés ! Prochaine et dernière étape : la prise de sang qui aura lieu le samedi 29 juin 2019 !
Autant vous dire que l’attente et longue même trèèèèès longue ! Bien sur, j’ai craqué avant la prise de sang officielle et j’ai fais des tests de grossesse le jeudi 27 et le vendredi 28 juin. Alors oui, vous me direz que ce n’est pas bien mais c’était plus fort que moi. Et voici le résultat :
Pour confirmer tout ça , je suis bien sûr allée faire ma prise de sang à la première heure le samedi matin pour être sûre d’avoir les résultats avant midi. Elle avait bien confirmé ma grossesse avec un joli taux à 799ui/l. Une grossesse dont j’ai apprécié chaque moments et dont j’ai profité à fond jusqu’à l’arrivée de Baby Boy ce jeudi 06 février 2020 à 16h13. 💖